R & D#

Voici quelques projets dans lesquels je suis impliqués ou que j’essaie de monter

Modulo, des ressources pour enseigner l’informatique#

Depuis 2022, l’informatique est obligatoire à l’école de maturité dans toute la Suisse. Afin de soutenir l’enseignement de cette discipline, le canton de Vaud a financé ledéveloppement de ressources pédagogiques. En collaboration avec des enseignants et enseignante d’informatique, des personnes de l’EPFL, de l’UNIL et de la HEP, nous avons développé des ressources comprenant un manuel de cours et des activités pédagogiques pour l’enseignement de l’informatique. Les ressources peuvent être déclinée sous forme de site web ou comme un polycopié imprimable et sont distribuées sous une licence Creative Commons. Elles sont hébergées sur github, ce qui permet aux enseignants et enseignantes de les adapter et de les modifier à leur guise.

Les ressources sont disponibles sur https://www.modulo-info.ch.

Informatique et durabilité#

Quelle forme une informatique durable pourrait-elle prendre et commentserait-elle enseignée? L’informatique en tant que discipline scientifique,aime à se percevoir comme pourvoyeuse de solutions, mais peine à s’assumer commesource de problèmes. Un ré-examen des modes de réflexions et des valeurs portée parl’informatique et leur compatibilité avec une société durable me semble actuellement nécessaire. Ces questions et d’autres font l’objet du doctorat de Baptiste de Goër, que je co-supervise avec Sophie Quinton de l’INRIA Grenoble.

Questions de genre dans l’enseignement de l’informatique#

Malgré diverses initiatives, le nombre relatif d’étudiantes en informatique est resté assez faible, autour de 20% dans la plupart des sociétés occidentales, y compris la Suisse, soit environ la moitié de ce qu’il était dans les années 70 et 80. Inspiré par la littérature féministe sur ce sujet, ce projet vise à étudier l’effet de l’enseignementsur l’aspect genré des représentations de la technologie et de l’informatique.

Enseigner le latin avec une IA#

Ce projet est mené par mon ancien étudiant Damien Cavaleri, qui a entraîné différentes IA sur un large corpus de textes latins. Par exemple, en utilisant GPT2, il a obtenu un générateur de texte latin volontairement imparfait. Ce générateur peut ensuite être utilisé dans un cadre pédagogique, où les étudiants peuvent analyser et corriger les résultats du générateur. Une autre IA développée permet de distinguer les textes latins provenant ce Cicérode ceux provenant d’autres auteurs. Cela permet d’obtenir un score de « Cicéronianité » qui peut guider la rédaction et aide à aborder la notion d’idiome. L’originalité de notre approche réside dans le fait que l’IA n’est pas une entité omnisciente ou experte, mais plutôt un co-apprenant qui fait des erreurs qui peuvent être analysées. L’IA peut également alimenter des réflexions sur la nature du langage et sur la notion de correction dans une langue sans locuteur natif. Serait-il possible qu’une IA parle mieux le latin qu’une personne vivante ? Serait-il souhaitable de confier à l’IA le pouvoir de décider de ce qui est correct et de ce qui est incorrect ?

Plus d’information sur https://latin-ia.hepl.ch